Le parc d'attractions Disneyland Paris est touché par une grève des salariés, alors que l'entreprise fête ses 20 ans de manière fastueuse. Daniel Rovedo, délégué syndical CFDT, explique les raisons de la mobilisation, qui devrait se prolonger samedi

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Quelles actions prévoyez-vous durant ces deux jours ?

Nous sommes actuellement 150 salariés à manifester à l'intérieur du parc. La direction est obligée d'annuler les sorties de personnages et les parades, pour des raisons de sécurité. Un certain nombre de shows ont été annulés parce qu'il était impossible de faire circuler les chars. Bien sûr, la direction va dire que 150 grévistes sur 14.000 salariés, c'est peu. Mais il n'y a pas besoin d'être énormément pour bloquer un parc ! Et tant qu'elle ne reviendra pas vers nous, nous maintiendrons l'action prévue demain samedi. Ça les embête d'ailleurs énormément car 2.000 invités VIP doivent être présents: Zidane, Shakira, Omar et Fred, peut-être même Carla Bruni. Certains clients — notamment anglophones — nous en veulent et nous reprochent de décevoir leurs enfants. Mais il faut qu'ils s'en prennent à la direction, complètement sourde, qui préfère aller au conflit et dégrader le produit.

Vous n'avez abouti à aucun accord lors de la négociation annuelle obligatoire ?

Non. On nous proposait une hausse de 1,5% des salaires, tous coefficients confondus. Toutes les organisations syndicales, sans exception, ont refusé. Pour les 6 000 non-cadres