Sous le tapis. Enterrée. Disparue des écrans télé et de la plupart des discours politiques. Et lorsqu'elle est mentionnée, c'est pour dire qu'elle commence à s'éloigner. «Je pense que nous sommes sortis de la crise financière, que la confiance revient et que nous sommes en phase de reprise économique», expliquait, mardi, aux lecteurs de Ouest-France, Nicolas Sarkozy.
La crise économique, un mauvais souvenir ? Les Bourses mondiales sont en partie remontées de l’abyme dans laquelle l’été 2011 les avait plongées. Les marchés obligataires se sont détendus, et les Etats, même dégradés par les agences de notation, peuvent à nouveau emprunter à des taux, si ce n’est normaux, du moins abordables. La Grèce a réussi la renégociation de sa dette sans provoquer de cataclysme financier. Et la récession qui menaçait la plupart des pays européens semble s’éloigner.
Peut-on parler, pour autant, d’une «sortie» de crise ? Le terme est audacieux. Car il ne s’agit, pour l’instant, que d’une accalmie, tant les mesures adoptées, si elles ont certes permis d’apaiser les marchés, paraissent provisoires. Décryptage d’un entre deux qui pourrait, dans les semaines ou les mois à venir, basculer d’un côté ou de l’autre.
Le marché des dettes publiques apaisé ?
Après une année noire, la plupart des pays ont retrouvé depuis la mi-janvier les faveurs des investisseurs sur le marché des dettes souveraines. Les taux d'intérêts? Ils baissent un peu partout, redonnant de l'oxygèn