Dernière brique du dispositif anticrise élaboré par les Européens : le Mécanisme de stabilité financière (MES), que les pays de la zone euro, réunis aujourd’hui et demain à Copenhague, doivent désormais «calibrer». Après avoir longtemps résisté, l’Allemagne comme la Finlande ont lâché du lest, et ne s’opposent plus à ce que les moyens du MES soient portés - au moins temporairement - de 500 milliards d’euros à plus de 750 milliards, pour protéger les pays les plus fragiles.
Une solution encore trop timide aux yeux de l'OCDE, qui a appelé mardi à créer un filet de sécurité géant de plus de 1 000 milliards d'euros qui puisse «recouvrir les besoins de financement de pays vulnérables de la zone euro jusqu'en 2014». Quasiment sur la même ligne, la Commission européenne milite pour coupler de manière permanente le MES et le Fonds européen de stabilité financière (FESF), en prenant en compte les sommes non utilisées du FESF. Objectif : une enveloppe de 940 milliards d'euros. Ce doublement des moyens est aussi soutenu par Paris. «C'est la position que je défends au nom de la France, a affirmé hier le ministre des Finances, François Baroin. Le pare-feu, c'est un peu comme le nucléaire sur le plan militaire, c'est fait pour ne pas être utilisé, c'est de la dissuasion. Nous souhaitons naturellement qu'il soit le plus haut possible.»
Cumul. Les hauts fonctionnaires de la zone euro ont finalement coupé la poire en deux en vue de la réunion de Cope