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Libération

Des jours noirs pour Blackberry

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Mobile . Après des résultats catastrophiques, le cofondateur de la firme RIM démissionne.
publié le 2 avril 2012 à 0h00

Il était une fois un précurseur des smartphones qui avait conquis les cadres supérieurs et les hauts fonctionnaires grâce à la fiabilité et à la simplicité de son application de courrier électronique par mobile. Les mails «tombaient» si vite sur l'écran que ce qui n'était qu'un pager - récepteur de messages - au départ, est devenu le plus addictif de tous les portables. C'était au tournant des années 2000, au temps de la gloire de Blackberry. Après avoir conquis une clientèle de golden-boys, l'entreprise de technologies canadienne Research in Motion (RIM) rêvait de devenir un nouveau Nokia en s'imposant auprès du grand public. Un virage qui marqua l'apogée mais aussi le début du déclin.

Rabais. RIM et ses Blackberry ont été incapables de résister à la déferlante de l'iPhone d'Apple et des smartphones sous Android. Pour le cinquième trimestre consécutif, le canadien a publié, en fin de semaine dernière, des résultats inférieurs aux prévisions. La sanction ne s'est pas fait attendre : Jim Balsillie, cofondateur et ancien directeur général de RIM, a démissionné. Il faut dire que le groupe a enregistré pour la première fois une perte de 125 millions de dollars (93 millions d'euros) alors que la dégringolade de ses ventes (- 25% sur un an) ne se traduisait, jusque-là, que par une fonte de ses bénéfices et du cours de son action (- 80% sur un an). Et ce n'est pas sa tentative de diversification dans les tablettes qui va permettre de limiter la casse. Ecoul