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Libération
Analyse

Deux incidents dans le parc nucléaire d’EDF

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publié le 7 avril 2012 à 0h00

Week-end de Pâques chargé pour EDF. Deux incidents mineurs sur les centrales de Penly et de Saint-Laurent-des-Eaux ont perturbé le parc nucléaire. Inutile, cependant, de s’affoler.

Que s’est-il passé ?

Jeudi, à 13 heures, des pompiers sont intervenus dans le bâtiment du réacteur numéro 2 de la centrale de Penly (Seine-Maritime). Ils ont maîtrisé deux départs d'incendie, «des flammèches», selon EDF, au niveau de deux flaques d'huile. Pourquoi ces départs de feux ? Mystère. Quelques heures plus tard, l'exploitant découvre qu'à cause d'un joint défectueux situé sur une des 4 pompes du circuit primaire de refroidissement, de l'eau fuit, ou plutôt emprunte un circuit de dérivation avant d'être «collectée dans des bacs prévus à cet effet dans le bâtiment réacteur». En clair, la «fuite» n'en est pas une et l'eau radioactive a été dirigée vers une station de traitement des effluents.

Le réacteur est-il arrêté ?

Dès la découverte de la fuite, EDF a provoqué l’arrêt de son réacteur. Pour intervenir sur le circuit primaire, il faut atteindre «l’arrêt à froid», c’est-à-dire un arrêt dans lequel l’état du fluide de refroidissement se rapproche des conditions ambiantes de pression et de température. EDF misait sur cet arrêt vendredi soir ou samedi. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé l’incident au niveau 1 sur l’échelle Ines, qui en compte 7.

Ces bugs sont-ils courants ?

Les défaillances sont légion : l'ASN a comptabilisé en 2011 747 incidents,