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Décryptage

Eolien en mer : EDF et Alstom exultent, GDF Suez fait pale figure

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Le premier appel d’offres sur les champs offshore a attribué trois sites à l’électricien français et à son partenaire. Une victoire très politique.
Des éoliennes. (© AFP Gerard Julien)
publié le 7 avril 2012 à 0h00

EDF et Alstom vont régner en maîtres sur l’éolien en mer français. Leur consortium a raflé trois des quatre champs attribués vendredi par le gouvernement, au terme d’un appel d’offres lancé en juillet. L’électricien espagnol Iberdrola, associé au fabricant d’éoliennes Areva, n’en obtient qu’un seul. Le résultat est un camouflet pour GDF Suez (associé également à Areva et Siemens), qui repart bredouille. Il n’a même pas eu le champ du Tréport, pour lequel il était seul en lice, car son offre était trop chère. Du coup, ce cinquième site n’a pas été attribué.

Au final, il n'y aura donc que 2 000 mégawatts installés (l'équivalent de deux réacteurs nucléaires) au lieu des 3 000 prévus, pour une mise en service à partir de 2017. Destiné à rattraper le retard français dans l'éolien marin et à créer une filière industrielle, l'appel d'offres va générer «7 milliards d'euros» d'investissement et créer «10 000 emplois industriels», a vanté le ministre de l'Energie, Eric Besson. Ce mega marché a aussi provoqué une intense campagne d'influence, comme le petit monde tricolore de l'énergie en a le secret.

Pourquoi EDF et Alstom ont-ils gagné ?

La polémique a enflé dès le début de la semaine, lorsque la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a recommandé au gouvernement d'attribuer à EDF-Alstom les quatre sites qu'ils visaient. D'où l'aigreur des concurrents et le malaise du gouvernement, puisqu'un tel résultat aurait éjecté le seul étranger (Iberdrola),