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Libération

La «Marche de l’acier» aux pieds de la tour Eiffel

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Social . Des salariés d’ArcelorMittal de Florange, partis à pied de Moselle, sont arrivés vendredi à Paris.
les métallos de l'aciérie ArcelorMittal de Florange à Paris, le 6 avril 2012. (© AFP photo AFP)
publié le 7 avril 2012 à 0h00

Les traits tirés mais le sourire aux lèvres, les 17 salariés en lutte de l’usine ArcelorMittal sont arrivés à Paris vendredi.

Partis le 28 mai de Florange, ils ont parcouru à pied les 320 kilomètres qui séparent la Moselle de la capitale pour défendre les 5 000 emplois menacés par une éventuelle fermeture du site industriel.

L'aventure se termine aux pieds de la tour Eiffel, dame d'acier lorrain. «C'est à qui ça ? A nous !» crient les métallos. Sur place, près de 800 personnes arrivées en bus de Florange et de sa région les attendent.

José est venu du Luxembourg. Avenue de la Bourdonnais, il rejoint le cortège pour prendre dans ses bras son «petit frère», Edouard Martin, représentant CFDT de l'aciérie. Figure de proue du mouvement, ce dernier, visiblement éprouvé, craque. «D'autres auraient baissé les bras, mais lui, cela fait des années qu'il se bat, et il se bat de plus en plus fort», déclare José, saluant «le courage de [son] frère». Quelques minutes plus tôt, le syndicaliste rappelait l'objet de la «Marche de l'acier» : «On veut donner une belle leçon aux élus : quand on veut, on peut y arriver !»

Dans la foule, les écharpes tricolores sont rares. La députée du Parti de gauche Martine Billard salue une «démarche de résistance» pour amener les politiques à «s'engager sur le redémarrage du site», à l'arrêt depuis octobre. Michel Liebgott, député socialiste de la circonscription de Florange, dénonce «le démantèl