«Pétroliers en mer, littoral en danger». La banderole a été déployée hier face à la résidence présidentielle du fort de Brégançon, lors d'un pique-nique géant sur la plage du Cabanon. 3 000 écologistes - dix fois moins selon la préfecture - s'étaient réunis pour protester contre le renouvellement d'un permis d'exploration au large de Marseille.
«On veut chercher les derniers barils d'hydrocarbures malgré les risques que cela comporte, en eaux profondes, de marée noire et de pollution», a dénoncé sur place la candidate Europe Ecologie-les Verts, Eva Joly. Six bateaux s'étaient joints au large du fort en dépit du mistral. Parallèlement à cette manif sur le sable, un rendez-vous avait été fixé à La Seyne-sur-Mer (Var), où 2 000 personnes - un millier selon la préfecture - s'étaient retrouvées afin de protester contre l'exploitation du gaz de schiste dans le département. La veille, Nicolas Sarkozy leur avait coupé l'herbe sous le pied. «Je n'accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques», avait affirmé le président-candidat.
Intitulé «Rhône-Maritime», le permis en question n'est pas une autorisation de forage, mais un permis d'exploration, attribué en 2002 à la société texane TGS. Renouvelé en 2006 au profit du britannique Melrose Mediterranean Limited, il concerne une zone de 9 000 km2 à 30 km des côtes varoises et du futur parc national des Calanques. Melrose s'est associé à Noble Energy pour passer à l'étape supé