Nouveau coup de théâtre dans le dossier Sernam. Selon nos informations, le transporteur routier et ses 1 400 salariés devraient échapper à la liquidation, demain, devant le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Geodis, la filiale fret et logistique de la SNCF, était pourtant sur le point de retirer son offre de reprise. Ce ne sera finalement pas le cas. «Nous maintenons notre offre. Nous la présenterons mardi devant le tribunal», a indiqué hier soir à Libération le PDG de Geodis, Pierre Blayau.
Voila qui tranche avec les propos du même Blayau, tenus dans le Journal du dimanche paru hier matin . Il y déclarait que la liquidation du Sernam ne serait «pas dramatique», et qu'il n'avait «aucune garantie» que la condition nécessaire à la reprise soit remplie. Le patron de Geodis assure que ses propos ont été mal interprétés par le JDD, et qu'il n'y a pas eu d'«intervention» politique. Mais selon des sources concordantes, c'est un ultime coup de pression venu du sommet de l'Etat qui explique cette volte-face. «L'Elysée a appelé ce week-end pour que Blayau maintienne son offre», indique une source gouvernementale proche du dossier.
Le sauvetage du Sernam fait l’objet d’un incroyable bras de fer entre la SNCF et le gouvernement, qui se démène depuis des mois pour éviter que le dossier tourne au drame social à la veille du premier tour de la présidentielle. Car la SNCF n’a jamais été enthousiaste à l’idée de reprendre s