Environ 300 millionnaires et milliardaires chinois sont descendus ces derniers jours à Sanya, villégiature de luxe sur l’île tropicale de Hainan, pour s’acheter, qui un yacht, qui une Rolls-Royce, qui un jet privé, ou les trois ensemble, voire davantage. Du Ritz-Carlton au St. Regis en passant par le Hilton, tous les cinq étoiles de la baie affichent complet pour la troisième édition du Hainan Rendez-vous, un show annuel entièrement consacré à l’hyperluxe. Des dizaines de yachts de 12 à 50 mètres de long, coûtant entre 20 et 100 millions d’euros, sont amarrés aux pontons de la marina.
Extravagance. Ici, n'entrent que les invités VIP. «J'achèterais bien l'un de ces gros bateaux, mais j'ai peur que ma femme ait le mal de mer», confie au vendeur d'une marque de yacht hollandais un certain M. Wang. Le nabab, qui vient de la province minière du Shanxi (dans le nord de la Chine), a fait fortune dans le charbon, mais s'est «reconverti dans l'immobilier». C'est tout ce qu'il consent à révéler avant d'aller trottiner joyeusement d'un stand à l'autre, en s'arrêtant longuement devant une Bugatti à 230 000 euros. Il est accompagné d'un aréopage d'une dizaine de personnes, membres de sa famille, gardes du corps et amis confondus. Un employé peine à porter les sacs de tout ce cortège. «C'est à la taille de leur entourage qu'on les reconnaît», explique un vendeur de jets privés Falcon de Dassault. Mais pas toujours : le milliardaire chinois est au