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Chahuté par la concurrence, Sony supprime 10 000 postes

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Le patron du groupe japonais confirme ce jeudi que ses mauvais résultats le poussent à se séparer de 10 000 employés dans le monde d'ici à 2013.
Le nouveau patron de Sony, Kazuo Hirai, présente à la presse le plan de restructuration de la firme japonaise, le 12 avril 2012 à Tokyo. (Photo Kazuhiro Nogi. AFP)
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publié le 12 avril 2012 à 12h50
(mis à jour le 12 avril 2012 à 13h18)

Le géant japonais de l'électronique Sony a annoncé jeudi une réduction d'effectifs mondiaux d'environ 10 000 personnes d'ici à fin mars 2013, via notamment la cession de filiales, afin de remettre d'aplomb le groupe malmené par une concurrence féroce.

Secoué par des rivaux étrangers dynamiques, Sony est ancré dans le rouge à cause de méventes de téléviseurs et autres produits électroniques, d'une rentabilité mise à mal par une structure de production trop lourde et de taux de change défavorables.

Gonflée par des impôts très élevés aux Etats-Unis, sa perte nette annuelle pour l'exercice 2011-2012 est évaluée à quelque 5 milliards d'euros.

Avec de tels résultats, Sony n'a d'autre choix que de revoir son périmètre d'activités et de réduire ses coûts fixes, a justifié le patron du groupe, Kazuo Hirai, lors d'une conférence de presse.

La diminution de personnel envisagée équivaut à 6% de la main-d'oeuvre employée par Sony au 31 mars 2011.

Aucun détail n'a été donné sur la répartition des suppressions d'emplois dans le monde, mais environ la moitié des postes en moins correspondra aux effectifs que le groupe a décidé de céder, dont celle des produits chimiques (adhésifs et films optiques) pour laquelle travaillent actuellement environ 3 000 personnes.

Le coût de cette restructuration est évalué à 75 milliards de yens (720 millions d'euros).

«Redresser Sony»

Sony avait déjà durement souffert à la suite de la crise financière internationale de 2008-2009, sacrifiant alors plus de 16 000 emplois dans le mond