Depuis quelques années, les autorités sont passées d’un regard empreint de compassion à un regard de méfiance par rapport aux personnes privées d’emploi. Les affirmations sur la nécessaire solidarité nationale sont aujourd’hui étouffées par celles sur la «fraude sociale» dont serait victime notre dispositif de solidarité nationale.
Ce changement de représentations pèse directement sur le quotidien des chercheurs d’emploi de notre pays. Radiation, dévalorisation, suspicion, abandon de la part du service public de l’emploi viennent peser davantage sur cette période si anxiogène. La pente vers la perte de notre responsabilité collective est radicale. Pourtant, nous le savons tous, notre organisation socio-économique ne fait pas une place aujourd’hui à chacun.
Sortir des chimères. Il faut également aborder la question de la qualité des emplois, comprendre l'impact de celle-ci sur la situation des personnes et analyser la capacité des activités à produire ou à détruire de la richesse collective. Au sein des acteurs de l'Insertion par l'activité économique (IAE), nous affirmons avec force qu'il est dangereux et néfaste de continuer, sans cesse, à opposer lutte contre le chômage et qualité de l'emploi, solidarité et développement économique, mondialisation et ancrage durable dans nos territoires.
Retrouver de la fraternité dans nos échanges. Et si nous prenions conscience que nous ne pouvons continuer à «gagner» en laissant 4 ou 5 millions de personne