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Interview

«Pour la première fois, tous les candidats parlent des PME»

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publié le 12 avril 2012 à 15h31

Jean-François Roubaud est président de la Confédération générale des PME (CGPME), qui a reçu les principaux candidats à l'élection présidentielle pour entendre leurs propositions en faveur des petites entreprises. Il tire un bilan positif des auditions.

Êtes-vous satisfait des engagements pris envers vous par les différents candidats ? 

Nous avons entendu beaucoup de choses. Certains candidats ont fait des propositions assez différentes des nôtres. Notre première invitée, Eva Joly, a défendu les 32 heures. Déjà que nous étions opposés aux 35... Mais, pour la première fois, l'ensemble des candidats parlent des PME. En 2007, les questions économiques étaient moins centrales. On se sent courtisés. Ce sont les PME qui créent l'emploi en France. Nos chefs d'entreprise ne délocalisent pas, ils sont ancrés dans leur territoire.

Nicolas Sarkozy est-il le candidat naturel des patrons, petits et grands ? 

Ce n'est pas aussi simple que cela. Certes, 70% des chefs d'entreprises, environ, se déclarent prêts à voter pour lui. Mais les difficultés sont là : le déficit commercial s'est creusé, les charges augmentent... Nous savons que chacun doit prendre sa part des efforts nécessaires. Mais on ne peut plus ranger les patrons à droite et les salariés à gauche. Différentes tendances existent.

Comment jugez-vous le bilan du président sortant ?

Il est difficile à faire, dans la mesure où Nicolas Sarkozy a dû faire face, dès le départ, à une crise épouvantable. Pourtant, il n'y a jamais eu autant de réformes. Je retiens notamment la rupture à l'amiable en matière sociale, les délais de paiement, l'autonomie des universités, la suppression de la taxe professionnelle... Mais ces réformes ne sont peut-être p