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Libération

Une plainte contre les lutteurs d’ArcelorMittal

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Florange . Des syndicalistes, accusés d’avoir proféré des menaces de mort, y voient une manœuvre.
publié le 13 avril 2012 à 22h26

La lutte des syndicalistes d’ArcelorMittal passe désormais par la case commissariat : trois d’entre eux sont accusés d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de cadres et vigiles du site. Et pas les moins actifs : en tête, Edouard Martin, CFDT, le chouchou des médias et leader officieux de l’intersyndicale de Florange ; Luis De Freitas, Cégétiste au chômage partiel et Antoine Terrak, CFTC, intérimaire au chômage depuis la fermeture des hauts fourneaux en octobre.

Cela fait huit semaines que les trois grandes gueules participent à toutes les actions : blocage des expéditions, occupation des bureaux, des voies TGV et, dernièrement, la grande marche Florange-Paris. Tous nient en bloc.

«Humilié». «Ce coup-là est piloté par la direction», pense Terrak qui se dit «humilié» par le procédé. D'autres voix au sein des salariés estiment que si l'initiative ne vient pas forcément des plus hautes instances du groupe, la direction du site a «au minimum» donné son aval. Soutenus par une trentaine de personnes à leur arrivée au commissariat de Thionville, les trois syndicalistes ont été entendus plus de deux heures vendredi matin. Sur les quatre plaignants, dont le responsable de la sûreté industrielle, au moins deux affirment avoir été menacés de mort, «eux et leur famille». L'échange aurait eu lieu mercredi en début d'après-midi alors que les syndicalistes réclamaient une énième fois, en vain, une rencontre avec un responsable aya