La Banque mondiale a nommé ce lundi Jim Yong Kim président, perpétuant la tradition qui place un ressortissant américain à ce poste.
Les Etats membres ont choisi sans surprise ce médecin et anthropologue de 52 ans, président de l'université de Dartmouth dans le New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), lors d'une réunion du conseil d'administration.
Pour la première fois, le candidat des Etats-Unis avait de la concurrence, en l'occurrence la ministre des Finances nigériane Ngozi Okonjo-Iweala. Mais Jim Yong Kim partait largement favori vu les soutiens qu'il avait glanés ces dernières semaines, et qui lui assuraient une avance confortable.
La Banque mondiale n'a pas véritablement précisé comment s'était fait ce choix.
«Les administrateurs ont choisi Jim Yong Kim comme président pour un mandat de cinq ans commençant le 1er juillet», a indiqué l'institution dans un communiqué. «Les candidats finaux ont reçu un soutien de différents pays membres, ce qui est une indication du calibre de ces candidats».
Aucune référence n'a été faite au «consensus» qu'étaient censés trouver ces pays membres. Et il n'était pas possible de savoir comment s'étaient prononcés les Etats membres qui n'avaient pas encore rendu publique leur préférence, comme la Chine, le Brésil ou les pays européens.
C'est grâce à un arrangement tacite avec les Européens que le poste est monopolisé depuis 1946 par des Américains. En échange, les Européens ont monopolisé de la même manière la direction