Deux ans après avoir pris les commandes de France Télécom-Orange en pleine crise des suicides, Stéphane Richard dresse un bilan de son action à la tête de l'opérateur historique. A mi-mandat, il trace les perspectives du groupe, chahuté comme tous ses concurrents par l'entrée fracassante de Free sur le marché du mobile. Par ailleurs, proche de Nicolas Sarkozy, mais disposant d'amitiés à gauche, il dit vouloir «continuer à servir l'entreprise» en cas de victoire du candidat socialiste.
Les syndicats parlent d’un climat «apaisé» après la crise violente qui a secoué l’entreprise et surtout ses personnels, fin 2009…
Apaisement, le mot me convient assez bien. Je ne veux pas faire de triomphalisme. Objectivement, le climat est revenu à la normale, avec des relations franches et transparentes avec les partenaires sociaux. Je vois les organisations syndicales, individuellement et collectivement, et on échange régulièrement.
Les syndicats font état de difficultés dans l’application d’accords, comme ceux sur l’organisation ou les conditions de travail…
Nous avons mis en place un baromètre social pour introduire un peu d’objectivité. Il montre une amélioration continue. 88% des salariés considèrent que travailler chez France Télécom est aussi bien ou mieux que dans une autre entreprise. C’est un socle important. Nous avons tiré les conséquences de l’analyse de la situation que nous avons trouvée fin 2009. Nous avons redonné du sens à nos salariés avec notre projet d’entreprise «conquêtes 2015». Il donne une vision pour l’avenir à des équipes qui étaient en perte de repères et d’adhésion, avec des succès sur les réseaux, au plan commercial, à l’international… Nous avons signé un contrat social avec 158 mesures qui résultent pour la p