L'agence Moody's a dit ce lundi ne pas prévoir de changement imminent de la note de la France, alors que le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande parlait d'une décision le 12 mai, ayant apparemment confondu deux termes du vocabulaire des agences de notation.
Dans un communiqué, l'agence déclare que sa décision d'assortir la note de la France d'une perspective négative, annoncée le 13 février, «ne signale pas un changement imminent de la notation mais constitue une indication de l'évolution probable dans les 12 à 18 mois».
Dans Le Journal du Dimanche, François Hollande, que Moody's ne cite pas dans son communiqué, se référant seulement à «certaines informations récemment diffusées dans la presse», avait évoqué la date du 12 mai pour une «décision» de l'agence financière.
Moody's attribue à la France la meilleure note possible, «AAA», mais a modifié le 13 février la perspective associée à cette note, la passant de «stable» à «négative». Cela signifie qu'elle envisage de retirer ce «triple A» à la France, mais l'agence ne s'est pas fixée d'échéance claire quant à une décision.
C'est là la principale différence entre les notions de perspective et de surveillance, que semble avoir confondues FrançoisHollande.
En cas de placement sous surveillance négative, l'agence se donne trois mois par défaut ou fixe une échéance précise qui correspondra à l'annonce d'une décision concernant la note. Elle décidera de