Crise de succession à la CGT. Pour l’une des premières fois dans l’histoire de l’organisation, les responsables intermédiaires de la centrale pourraient repousser, fin mai, le candidat de la direction, dévoilé aujourd’hui par Bernard Thibault.
Sauf surprise, le secrétaire général de la CGT devrait proposer à sa commission exécutive le nom de Nadine Prigent, ancienne responsable de la fédération de la santé, et membre du bureau confédéral, pour le remplacer lors du congrès de mars 2013. Problème : son nom est loin de faire l'unanimité. «Cette candidate a quasiment tout le monde contre elle,peste le dirigeant d'une fédération professionnelle. On ne comprend pas, dans ces conditions, pourquoi Thibault s'entête.» Un autre responsable, qui comme tous les autres, souhaite garder l'anonymat, confie lui aussi son «inquiétude» : «Bernard a consulté les organisations pendant des semaines. On sait que ce n'est pas le nom de Prigent qui est ressorti, mais il choisit quand même de la proposer. C'est incompréhensible !»
«Femme». L'encadrement intermédiaire est si remonté, à en croire plusieurs responsables, que le choix de Thibault pourrait être repoussé par le Comité confédéral national (CCN, le parlement de la CGT), qui doit valider le nom de son successeur lors de sa prochaine session, les 30 et 31 mai. «Il va avoir un gros mois pour convaincre, mais si le CCN avait lieu demain, c'est sûr que ce nom serait invalidé», prédit un respons