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BCE : que veut Nicolas Sarkozy ?

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Les dernières propositions du président-candidat remettraient en cause l'indépendance de la Banque centrale européenne. Une position qui était déjà la sienne... en 2007.
Le siège de la BCE, à Francfort. ( © AFP Daniel Roland)
publié le 17 avril 2012 à 16h34

«Ouvrir le débat» sur le rôle de la BCE, et sa participation à une stratégie de croissance européenne : formulée dimanche par Nicolas Sarkozy, cette proposition est restée, jusqu'à mardi, relativement floue. Que veut dire, et que peut faire, le président candidat ?

Qu'a dit Sarkozy ? 

 Invité par France Inter, ce mardi, le candidat UMP a tenu et précisé cette ligne, avec trois idées principales :

• «Il n'est pas possible que la BCE ne participe pas à la croissance comme toutes les banques [centrales] du monde. On pourrait parler du Japon avec le Yen, de la Chine avec le Yuan».

• «La politique des changes, ce n'est pas un gros mot. [Elle] dépend en commun de la BCE et des chefs d'Etat et de gouvernement.»

• «Je suis pour l'indépendance [de la BCE], mais il faut pouvoir discuter […] Ce qui ne va pas, c'est cette idée folle : parce que la BCE est indépendante, on n'a pas le droit de parler».

 Qu'est-ce que cela veut dire ?

Croissance : Vouloir que l'institution de Francfort imite «toutes les banques centrales du monde», c'est sans doute l'autoriser à racheter des obligations d'Etats pour en faire baisser les taux d'intérêts. Ainsi ont agi les Banques centrales américaine et britannique, notamment, dont le bilan a considérablement augmenté ces deux dernières années. La BCE a adopté une stratégie similaire, mais indirecte, en accordant des