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Expropriation d'un groupe pétrolier en Argentine : l'Espagne demande des milliards de compensation

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L'Argentine compte exproprier la filiale YPF du groupe pétrolier espagnol Repsol, estimant qu'elle n'a pas suffisamment investi, mais l'Espagne ne compte pas se laisser faire.
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publié le 17 avril 2012 à 20h02
(mis à jour le 17 avril 2012 à 20h46)

Repsol comme le gouvernement espagnol ont riposté ce mardi en termes très forts au projet argentin d’exproprier la filiale YPF du groupe pétrolier, et la demande de compensation, devant un tribunal international, devrait dépasser les 10 milliards de dollars.

Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, l'ambassadeur argentin a été convoqué au ministère des Affaires étrangères. Pendant ce temps, en visite au Mexique, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a affirmé que l'expropriation d'YPF «rompt la bonne entente» entre Espagne et Argentine.

Dès lundi soir, Madrid avait dénoncé un geste «hostile» et annoncé que des mesures «fortes» seraient prises dans les jours à venir. Celles-ci concerneront «le domaine diplomatique, commercial, industriel et énergétique», a précisé mardi le ministre de l'Industrie José Manuel Soria.

Elles seront décidées en Conseil des ministres, peut-être dès ce vendredi, a indiqué son homologue des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo.

Imprévisible Argentine

L'Espagne a reçu plusieurs soutiens mardi, notamment du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui s'est dit «extrêmement déçu» de la décision, prise lundi par la présidente argentine, de faire passer 51% d'YPF sous le contrôle de l'Etat et des provinces du pays.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a estimé que cela envoyait «un très mauvais signal» pour les investissements étrangers dans le pays.

Le Fonds monétai