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Parisot juge «légitime» de rouvrir le débat sur la BCE

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Après les candidats, la patronne du Medef y va de son avis sur le rôle que peut jouer la Banque centrale européenne pour soutenir la croissance.
La présidente du Medef Laurence Parisot, le 14 février 2012 à Paris (Photo Eric Piermont. AFP)
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publié le 17 avril 2012 à 12h10

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé mardi «parfaitement légitime» de rouvrir le débat sur le rôle accru que pourrait jouer la Banque centrale européenne (BCE) dans le soutien à la croissance en Europe.

«Ce débat est parfaitement légitime», a déclaré Laurence Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle au siège du Medef, «regrettant» même «qu'il n'ait pas été installé un peu plus tôt dans la campagne».

Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi sur France Inter, comme il l'avait annoncé dimanche, son souhait «d'ouvrir un dialogue» avec la BCE sur son rôle dans le soutien à la croissance économique en Europe tout en assurant qu'il restait favorable à son indépendance.

François Hollande entend pour sa part «compléter» le pacte européen de discipline budgétaire par des mesures en faveur de la croissance. Il a évoqué, par le passé, le rôle de l'institut monétaire de Francfort.

«Institution indépendante»

«Donner un rôle supplémentaire ou en tout cas plus défini, plus marqué, en matière de croissance» à la BCE «nécessiterait une révision des traités», un «travail de long terme», a cependant observé Laurence Parisot.

Autre bémol apporté par la patronne de patrons : la BCE doit rester selon elle «une institution indépendante et fédérale». Tout recul sur cette «caractéristique fédérale» signifierait «un retour en arrière dans la construction européenne» qui ne serait «pas une bonne nouvelle pour