Que se passe-t-il chez Archos ? L’un des derniers champions français de l’électronique grand public a pris un grand coup de bambou mardi. Certes, il ne s’agit que de son cours de Bourse. Mais sa glissade - 16,39% - pose question alors que tout le monde commençait à croire à la belle histoire de sa résurrection.
A la tête d'Archos, le médiatique Henri Crohas, un patron atypique, bourré d'idées, mais sujet à des embardées. Il a inventé le baladeur MP3 et vidéo avant Apple et, à l'en croire, il en remontrerait presque à l'iPad avec sa toute dernière tablette. Las, un accroc est venu ternir son parcours flamboyant. Il a pris la forme d'un avertissement sur résultats : «La tension sur les prix est exacerbée en ce début d'année et le maintien d'une part de marché significative devra être accompagné par un effort de tarification qui pèsera sur la marge.» En clair, pour suivre le train, Archos sera contraint de serrer les prix et la marge brute, qui devait tutoyer les 20% cette année, contre 19% l'an dernier, pourrait en pâtir…
Sapin. A la veille d'annoncer ses (excellents) résultats pour 2011, le 13 mars, Henri Crohas s'était pourtant montré confiant : «Archos va bien. Nous avons doublé notre chiffre d'affaires en 2011. On avait prévu de faire 160 et on a fait 170 millions d'euros. L'étape suivante, en 2012, c'est de passer à 300 millions. Certes, c'est très ambitieux. Il ne faut pas le prendre comme un objectif [l'objectif officiel est de 260 euros, ndl