Entre les rutilantes Ferrari et les Vespa Piaggio, elles faisaient aussi la fierté de la mécanique italienne. Les puissantes motos Ducati ont été officiellement cédées mercredi au groupe Volkswagen. Pour 860 millions d’euros, le colosse automobile allemand a en effet racheté la prestigieuse entreprise de Borgo Panigale au fonds Investindustrial contrôlé par l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi. Ducati, dont les bolides rouges au design soigné sont actuellement pilotés sur les circuits par Valentino Rossi, était au bord du gouffre financier.
Si l'ancien champion du monde se plaint cette année de sa difficulté à tenir sa très véloce machine dans les virages, l'entreprise fondée en 1926 par l'ingénieur Antonio Cavalieri Ducati et qui produit des deux-roues depuis plus de soixante-cinq ans, risquait, elle, carrément la sortie de route. Malgré son millier de salariés et ses 40 000 motos vendues annuellement (11% du marché mondial) pour un chiffre d'affaires de 480 millions d'euros en 2011, la société a en effet accumulé près de 200 millions d'euros de dettes. En Italie, l'annonce du passage de ce fleuron de l'industrie mécanique à la firme allemande a été accueillie avec un certain fatalisme. «Laissons tomber toutes les considérations les plus évidentes, du style "un autre morceau de l'excellence italienne s'en va à l'étranger". Sur ce thème, malheureusement nous avons déjà tout écrit…», se désole, par exemple, le quotidien La Repubblica.
L'an passé, la pénins