A quelques jours du premier tour, la Commission européenne a fourni à la campagne un sujet de débat explosif. Inquiète des taux élevés de chômage et de pauvreté dans l'Union, Bruxelles a produit une « communication » portant diverses propositions pour favoriser une « reprise génératrice d'emploi ».
Ce catalogue de mesures préconise, par exemple, des aides à l'embauche, la « réduction de la pression fiscale sur le travail au profit de taxes environnementales », et « la fixation de salaires minimaux adaptés », différenciés selon les branches.
Cette dernière proposition a fait bondir plusieurs candidats. Jean-Luc Mélenchon y voit les prémices d'une « législation sociale éclatée, organisant la concurrence entre eux de tous les travailleurs ». Pour Nicolas Dupont-Aignant, c'est la « fin du Smic ».
La présidente du Front national n'est pas en reste : «Imposer et autoriser des Smic différenciés, c'est peut-être une avancée pour la Bulgarie, mais pour la France, c'est un recul, a-t-elle déclaré jeudi. Ça va permettre de mettre en place des Smic à 600 euros, à 500 euros dans des secteurs tendus. » Vraiment ?
Catastrophisme pré-électoral
Le catastrophisme de Marine Le Pen (qui a aussi évoqué « une bombe à fragmentation anti-so