Faire appel à l'épargne des Français pour financer la dette nationale : François Hollande s'y est déclaré favorable, jeudi soir, alors que les conditions d'emprunt sur les marchés se durcissent de nouveau. «J'ai l'idée que l'épargne des Français, qui est à un niveau très élevé, puisse être mobilisée pour l'industrie, pour le logement et aussi pour la dette», a expliqué le candidat socialiste.
Le taux d'épargne des Français est effectivement l'un des plus hauts d'Europe. En 2011, il atteignait 16,8% du revenu disponible des ménages, son niveau le plus élevé depuis 1983. Cet argent n'est pas «dormant» : placé en livrets d'épargne, comme le livret A, en assurance vie ou encore en actions, il participe au financement de l'économie réelle.
Réduire les risques
Une manne qu’il est tentant de rediriger en partie vers le financement de l’Etat, comme l’avait déjà suggéré le député UMP Jérôme Chartier en septembre 2011. Un tiers, à peine, de la dette française est détenue par des résidents français. A l’inverse, la quasi-totalité de la dette japonaise est détenue par des nationaux.
« C'est le résultat d'une politique délibérée de l'Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette française, explique François Ecalle, chargé de cours en économie politique à Paris-I. Selon l'agence, diversifier les sources de financement est un moyen de réduire les risques. D'autre diront au