Aquoi bon prétendre jouer les pompiers de la finance mondiale si les réservoirs sont à moitié vides ? Tel est en substance le message de Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Réunis à Washington depuis jeudi soir, en marge des réunions de printemps du FMI, les ministres des Finances du G20 tentent de s’accorder sur le montant d’une augmentation des ressources de l’institution.
Pourquoi le FMI doit-il augmenter ses fonds ?
Certes, une relative accalmie règne du côté des marchés financiers. Mais le FMI sait qu'il pourrait être sollicité à la moindre secousse. Car si les tensions sur les marchés des dettes souveraines espagnoles et italiennes devaient se poursuivre, nul doute que le FMI serait très vite partie prenante d'un nouveau dispositif de sauvetage financier. Au cours des derniers mois, et à plusieurs reprises, la patronne du Fonds monétaire international n'a pas caché ses inquiétudes. Allant jusqu'à pointer la zone euro comme un risque majeur. La conclusion de Christine Lagarde ? «Il nous faut 600 milliards de dollars en plus [455 milliards d'euros, ndlr]… Au cas où.»
Quelle contribution du G20 ?
Les semaines passant, et austérité budgétaire oblige, les prétentions du Fonds monétaire international ont été revues à la baisse. A Washington, il s’agit désormais d’obtenir 400 milliards de dollars pour le Fonds monétaire international. Une somme qui pourrait s’ajouter (si les pays membres du G20 valident cet apport) aux 382 milliards de dollars que le Fonds peut déjà engager en cas de rechute