Les contraintes de l'euro ont fait voler en éclats, ce week-end, le fragile gouvernement néerlandais. Des élections législatives anticipées semblent désormais «évidentes», a annoncé samedi le Premier ministre libéral Mark Rutte, après l'échec des pourparlers tripartites visant à ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2013. Et nombre d'analystes, désormais, s'affolent du risque de voir le petit royaume perdre son précieux triple A…
Pouvoir d'achat. Le parti populiste, europhobe et anti-immigrés de Geert Wilders a quitté samedi la table des négociations, refusant d'approuver des mesures qui auraient, selon lui, trop fait baisser le pouvoir d'achat des Néerlandais. Un Conseil des ministres exceptionnel devait se tenir ce matin à La Haye pour discuter d'un probable retour aux urnes.
Les pourparlers étaient en cours depuis le 5 mars pour dégager 16 milliards d’euros d’économies l’an prochain, grâce à une légère hausse de la TVA, un gel du salaire des fonctionnaires et une réduction du budget alloué à la santé et à l’aide aux pays en développement.
Apôtre intransigeant de la rigueur au sein de la zone euro, et principal pourfendeur de la gabegie grecque, le petit royaume s’est vu rattrapé, lui aussi, par la crise début mars, après que l’organisme de prévisions économiques du gouvernement a lancé cette alerte : sans un nouveau tour de vis, le plan d’austérité de 18 milliards d’euros déjà prévu sur 2011-2015 ne suffira pas à contenir le défic