Ferdinand Piëch peut mourir tranquille. A 75 ans, le machiavélique président du conseil de surveillance de Volkswagen et gros actionnaire de Porsche vient de faire entrer son épouse, Ursula Marianne Piëch - dite «Uschi» - à ses côtés, au sein de l'instance dirigeante de VW, où elle sera appelée à lui succéder, à son décès. «Le vieux», comme on l'appelle en interne, s'assure ainsi que son empire - un milliard d'euros, principalement des actions de Porsche ou VW - ne sera pas dépecé par ses nombreux héritiers à sa mort. Ni les chantiers en cours compromis : reprise de Ducati, augmentation des parts au sein du capital du constructeur de camions MAN, gros investissements en Chine et au Mexique où VW s'apprête à ouvrir deux usines… Uschi reprend l'un des 10 postes du conseil de surveillance représentant les actionnaires (10 autres membres représentent salariés et syndicats).
VW se porte bien. Le groupe, qui s’apprête à franchir la barre des 10 millions de véhicules vendus par an (8,3 millions en 2011), a réalisé l’an passé un bénéfice opérationnel de 11,3 milliards d’euros, grâce notamment au lancement de la Golf 7 et de l’Audi A3. Dans la tradition du capitalisme à l’allemande, le conseil de surveillance joue un rôle central. Cet organisme, représentant à parité actionnaires et salariés, définit les grandes lignes de la stratégie d’entreprise, qui seront ensuite appliquées par le directoire.
Piëch - petit-fils du légendaire fondateur de Porsche et inventeur de la Coccinel