Surprise à Bruxelles. Habituel défenseur des politiques d'austérité budgétaire, Mario Draghi s'est prononcé ce mercredi pour un «pacte de croissance» européen. «Nous avons un pacte budgétaire (...). Nous devons revenir en arrière et faire un pacte de croissance», a déclaré l'Italien devant des députés européens.
Certes, la Banque de Francfort n'a pas révolutionné sa doctrine : Mario Draghi a confirmé son opposition à un soutien plus direct de la BCE à la croissance. Il a également plaidé pour une poursuite des réformes structurelles pour les Etats, notamment des marchés du travail. Le président de la BCE s'est enfin opposé à toute relance par la dépense, et a justifié la stratégie d’austérité européenne.
Hollande plus si «irréaliste»
L'appel explicite à un «pacte de croissance» est cependant une évolution majeure de la part de la BCE, qui pourrait avoir des conséquences sur la campagne présidentielle française. François Hollande propose de renégocier le pacte budgétaire européen, pour y intégrer des dispositions sur la création de richesses. Proposition taxée d'«irréaliste» par Nicolas Sarkozy, qui a en revanche déclaré souhaiter une plus grande implication de la BCE dans la politique de croissance. Sans représenter un souti