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Le chèque doit-il disparaître ?

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Un rapport sur l'avenir des moyens de paiement préconise de réduire de moitié sur les cinq ans à venir le nombre de chèques émis. (Photo Mychele Daniau. AFP)
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publié le 25 avril 2012 à 17h55

Un rapport sur l’avenir des moyens de paiement préconise de réduire de moitié sur les cinq ans à venir le nombre de chèques émis en France, afin de préserver l'équilibre financier des banques.

Ses auteurs, l’ancien directeur général du Crédit Agricole, Georges Pauget, et le président du Comité consultatif du secteur financier (CCSF, rattaché à la Banque de France), Emmanuel Constans, appellent simultanément à développer les paiements sans contact et faciliter les transferts de fonds par internet pour tenir compte des évolutions technologiques.

Ce rapport, commandé par l’ancien ministre de l’Economie, Christine Lagarde, émet en tout 20 propositions sur l’avenir des moyens de paiement.

La plus concrète vise à fixer pour 2017 un premier objectif de réduction de moitié du nombre de chèques émis en France. Les banques s’emploient depuis une vingtaine d’années à en réduire le nombre, mais sans avoir jamais ouvertement fixé d’objectif.

Selon des chiffres de la Banque de France cités dans le rapport, les chèques représentaient 56,6% du volume des moyens de paiement utilisés en 1991, 25,6% en 2006 et 18,2% en 2010, un niveau sans égal en Europe.

A titre de comparaison, le Royaume Uni arrivait en deuxième position en Europe en 2010 pour les paiements par chèque, avec 8% des transactions réglées par ce biais.

Les chèques représentaient 10,2% des montants en France en 2006 et 8,4% en 2010, selon la Banque de France.

Réduction des coûts

Selon les auteurs du rapport, l'équilibre actuel du financement des moyens de