C'est le dossier social de cette fin de campagne présidentielle. Les représentants syndicaux de Neo Sécurité, 5 000 salariés et numéro 2 du secteur en France, ont été reçus hier par le secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca. «Il n'y a pas eu beaucoup d'avancées, mais M. Musca a dit qu'il allait surveiller de près le dossier», a indiqué Adrien Leforestier, délégué central CFDT.
L'entreprise s'est déclarée en cessation de paiement, mardi, auprès du tribunal de commerce de Paris. Le jour même, Nicolas Sarkozy s'était empressé de proposer, sur France Info, de rencontrer les dirigeants de Neo. Sans date précise ni engagement concret. Le ministère de l'Industrie, de son côté, a indiqué être prêt, via la Caisse des dépôts, à «apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible permettant de conforter» le groupe. «Nous ne réclamons pas de cadeau, mais une aide des autorités pour sauvegarder l'entreprise et les emplois», a précisé hier un porte-parole de Neo Sécurité. Il a assuré que le groupe, qui demande 15 millions d'euros, «remboursera» les sommes avancées.
Phase d'observation. Première entreprise française du secteur (le leader, Securitas, est suédois), la société s'est constituée en mars 2009 sur les décombres des activités hexagonales du britannique G4S. Avec, à sa tête, Jean-Michel Houry, ex-patron de Brink's France. Placée en procédure de sauvegarde en mars 2011, l'entreprise pensait être tirée d'affaire en dé