Le gouvernement britannique espérait échapper de justesse à la mauvaise nouvelle. C’est raté. L’Office national des statistiques (ONS) a confirmé hier l’entrée du Royaume-Uni en récession. La seconde en trois ans. Il s’agit de la conséquence technique des derniers chiffres de la croissance : l’économie britannique s’est contractée au premier trimestre 2012 de 0,2%, après 0,3% au quatrième trimestre 2011. Or deux trimestres consécutifs sans croissance signent un retour à la récession. Même s’il s’agit de chiffres encore provisoires, qui ne prennent en compte que 40% des données économiques, et qui devraient être ajustés encore deux fois dans les prochains mois.
Triple A. Les baisses inattendues et inexpliquées de l'activité dans les secteurs du bâtiment et de l'industrie ont eu un impact particulièrement fort sur la croissance. Ces chiffres restent cependant modérés et ne constituent pas vraiment une surprise - les analystes étaient divisés et avaient parié aussi bien sur une très légère reprise que sur une très légère baisse de la croissance. Le symbole, néanmoins, est fort.
Le Royaume-Uni était sorti de la dernière récession fin 2009, après cinq trimestres consécutifs dans le rouge à cause de la crise financière. Surtout, le pays se retrouve dans une situation de plus en plus comparable à celle des mauvais élèves de la zone euro, Grèce, Italie, Espagne ou Portugal, alors que le gouvernement ne cesse depuis des mois de vanter sa politique d’austérité pour rédu