Ce sont les derniers chiffres du chômage du quinquennat, et ils sont mauvais. Pour le onzième mois consécutif, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé en France, pour atteindre un niveau jamais atteint depuis plus de douze ans.

Fin mars, la France comptait ainsi 2 884 500 demandeurs d’emplois en catégorie A (qui n’ont pas du tout travaillé), soit 16 600 inscrits de plus par rapport à février (+ 0,6% sur un mois, + 7,2% sur un an), et 4 309 300 avec les catégories B et C (ceux ayant exercé une activité réduite), soit 30 700 personnes supplémentaires (+ 0,7% sur un mois, + 6,4% sur un an). En incluant les départements d’outre-mer, Pôle Emploi recensait, fin mars, et au total, 4 582 000 demandeurs d’emplois en catégories A, B et C.

Ces derniers chiffres constituent une hausse modérée pour la catégorie A, au regard de ce qu’a connu le pays pendant la crise, mais ils restent importants, toutes catégories confondues. Cette augmentation montre aussi que malgré la fin de la récession en 2009, l’économie n’arrive toujours pas à faire reculer le chômage. Dans le détail, les jeunes (+ 1,2%) et les seniors (+ 1,1%) ont particulièrement souffert en mars.

«Les chiffres ne sont effectivement pas bons, a réagi le Premier ministre, François Fillon, dans une interview parue aujourd'hui dans les Echos, mais le niveau du chômage est plutôt moins élevé que dans les autres pays européens.» Une ligne de défense classique pour la majorité, qui ne cesse, depuis le