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Libération
reportage

Les vendeurs de la Fnac passent au rayon lutte

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Les salariés de l’enseigne ont manifesté, vendredi, contre les orientations du groupe PPR. Ils dénoncent la hausse de 10% de la rémunération du PDG François-Henri Pinault.
Des salariés de la Fnac devant le palais Brongniart le 27 avril 2012. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 27 avril 2012 à 21h16

Pas question de revivre l'épisode de 2009. Le groupe PPR avait pris ses dispositions, vendredi, pour éviter toute rencontre malencontreuse entre son PDG, François-Henri Pinault, et des salariés mécontents de la Fnac, une des filiales de l'entreprise. Il y a trois ans, l'héritier de la dynastie avait été retenu dans son taxi pendant près d'une heure, à l'issue d'un conseil européen du groupe. Bloqué par une cinquantaine de salariés de la Fnac et de Conforama, il en était ressorti fâché.

Cette fois, les grands moyens étaient de sortie. Plusieurs dizaines de CRS avaient été déployés autour du palais Brongniart, où se tenait l’assemblée générale des actionnaires de PPR. Dès 15 heures, ils se sont mis en action pour évacuer les salariés de la Fnac venus manifester. En moins de quinze minutes et après plusieurs charges musclées, ils ont repoussé les protestataires au milieu de la place de la Bourse.

Cela n'a pas empêché les manifestants d'exprimer leur désarroi. Depuis plusieurs semaines, ils protestent contre la politique de «modération salariale» imposée par Alexandre Bompard, le patron de la Fnac. Tous dénoncent la perte de sens de leur métier. Jadis «agitateur d'idées», le géant des produits culturels deviendrait une banale grande surface