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Libération

Bras de fer pour les salaires en Allemagne

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Métallurgie. Avant les négociations avec le patronat, le syndicat IG Metall a déclenché des grèves hier.
publié le 29 avril 2012 à 19h46

IG Metall entend faire monter la pression à la veille d’un important round de négociations avec le patronat de la métallurgie allemande, le 8 mai, dans le Bade-Wurtemberg - région de Porsche et Daimler - dans le sud-ouest du pays. Hier, le syndicat a entamé un mouvement de grèves dans plusieurs régions. Les centrales allemandes se montrent particulièrement gourmandes cette année, à l’heure où une partie de l’Europe subit une diminution des salaires.

Le puissant syndicat de la métallurgie avait provoqué la stupeur en Allemagne en présentant, en février, ses revendications pour les 3,6 millions de salariés du secteur : + 6,5% de hausse des salaires ; l’embauche automatique des apprentis en fin de formation et la consultation des salariés avant tout recours à des intérimaires.

Curieusement, c'est sur ce troisième point que pourraient se focaliser les tensions avec le patronat qui voit, dans cette revendication, une ingérence insupportable des salariés. Pour IG Metall, le patronat multiplie le recours au travail intérimaire, peu syndiqué, pour affaiblir les centrales du pays. «Nous demandons aux patrons de nous faire des propositions crédibles, montrant qu'ils prennent au sérieux les salariés et leur travail», précise Berthold Huber, le patron d'IG Metall.

Question salaires, le patronat sait qu’il devra concéder des hausses proches de 4%. Car la métallurgie allemande se porte bien et, surtout, les syndicats avaient accepté, lors des précédentes négociations, des augmentati