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Libération

Les entreprises chinoises renforcent leur position en Europe

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publié le 29 avril 2012 à 19h46

Pour combler son retard technologique, la Chine commence à faire son marché en Europe. Le pays est devenu en 2011 le premier investisseur en Allemagne, surpassant pour la première fois les Etats-Unis. La stratégie de Pékin consiste à acquérir les entreprises les plus techniquement avancées dans leurs domaines respectifs. La multinationale chinoise XCMG a ainsi pris ce mois-ci le contrôle du fabricant de machine Schwing, dont les pompes à béton ont servi à la construction du World Trade Center, à New York. Un des concurrents de Schwing, Putzmeister, a été racheté en janvier par Sany, un autre grand groupe chinois. En mars, Kiekert, le numéro 1 mondial des serrures de portières d’automobiles, a été acquis par un concurrent chinois, de même que le géant du solaire Sunways.

Les investissements directs de la Chine dans les 27 pays de l’UE se montaient à 900 millions d’euros en 2010 (date des derniers chiffres disponibles). Ce montant est très faible pour une économie qui est classée seconde au monde derrière les Etats-Unis - qui ont investi 30 fois plus. Mais, tandis que les investissements américains diminuent depuis 2010, ceux en provenance de Chine augmentent considérablement. Ils se concentrent toutefois sur une poignée de pays. Par ordre d’importance : Luxembourg, Allemagne, Suède, Royaume-Uni. La Chine suit un objectif précis : aider ses propres entreprises à devenir plus compétitives en acquérant les savoir-faire et les technologies qui leur font défaut.

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