Des salariés candidats… au départ. Alors que le chômage est au plus haut, des centaines d’employés de la Société générale ont choisi, depuis plusieurs semaines, de fuir leur entreprise. Ambiance délétère, gros chèque à la clé, ils se ruent sur le plan social ouvert par la direction. A tel point que cette dernière doit aujourd’hui retenir une partie des fuyards.
Lancé le 2 avril, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) visant le pôle financement et investissement du groupe (SG CIB) a ainsi suscité deux fois plus de volontaires qu'attendu. «Cela s'est fait à vitesse grand V, raconte Maryse Gauzet, déléguée nationale FO. Deux mille salariés ont déjà manifesté leur envie de quitter l'entreprise ou d'être reclassés , alors que seuls 880 emplois vont être supprimés.»
Il faut dire que les conditions de départ sont alléchantes. Sous le coup des accords de Bâle III, qui lui imposent de renforcer ses fonds propres, la banque, pressée de réduire ses effectifs et soucieuse de trouver suffisamment de volontaires, a proposé aux salariés qui partiraient dans le premier mois de les indemniser à hauteur de 50 000 euros minimum. Résultat : dès le 26 mars, date d’ouverture des candidatures, ceux-ci se sont empressés de composer le numéro vert indiqué par la direction. Certains n’ont pas hésité à prendre deux jours de congés afin d’être sûr d’obtenir un rendez-vous. Peine perdue. La ligne était saturée.
Aubaine. Benoît, 28 ans, un employé du ba