La probable poussée des partis extrémistes en Grèce, qui pourrait mettre en péril le plan d’aide accordé au pays, alarme davantage les marchés que la victoire à la présidentielle de François Hollande dont le programme n’est plus perçu comme une menace par les investisseurs.
«La semaine s'annonce à haut risque, mais paradoxalement la Grèce pèsera peut-être plus dans la balance que l'élection française», estime Valérie Plagnol, directeur de la recherche chez Crédit Suisse. A la différence de 1981, l'arrivée du candidat socialiste à l'Elysée ne devrait en revanche pas déstabiliser les marchés, dont les premiers ouvrent en Asie en milieu de nuit européenne.
Hollande ne fait pas peur
La Bourse de Paris cède certes du terrain depuis plusieurs semaines, mais cette tendance est commune à l’ensemble des places financières européennes, minées par les craintes sur l'économie de la zone euro.
Et le coût de refinancement de la dette publique de la France n’a pas davantage augmenté entre les deux tours de la présidentielle. Paris a ainsi emprunté jeudi près de 7,5 milliards d’euros à des taux en baisse.
«M. Hollande ne devrait pas remettre en cause le traité européen sur la stabilité financière, mais plutôt y adjoindre un volet sur la croissance. Sur ce point, il n'est plus seul à souhaiter cela en Europe, ce qui a tendance à rassurer», explique Mme Plagnol.
Quelle relation avec l'Allemagne ?
Longtemps réticente, Berlin est prête à travailler à «un pacte de croissance pour plus de compétitivité», selon le ministre allemand des