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Libération

Les maux du travail en état critique

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publié le 7 mai 2012 à 20h56

En attendant le week-end s'annonce comme un «antidictionnaire de l'entreprise» (1). Son auteur, qui signe Samuel Marckett, se présente comme «cadre de direction qui travaille depuis vingt ans dans plusieurs groupes internationaux».Il a de l'entreprise une vision plutôt critique. Au mot «Idée», il accouche d'une «affection commune des employés nouvellement embauchés. Disparaît en quelques semaines». A «Aigri», il écrit : «Est aigri un salarié qui, voyant que les imbéciles accèdent à des postes de responsabilité, pense qu'il aurait dû être promu lui aussi.» A «Stress», il raconte : «Affection résultant des contrariétés professionnelles et dont souffrent le moins ceux qui s'en plaignent le plus.»

L'impression qui se dégage de ce dictionnaire est mi-figue mi-raisin. On ne sait pas bien si ce type est un «patron» qui se plaint du manque de dynamisme de ses employés, ou un cadre à l'écoute, soucieux du bien-être des salariés et de la réussite de son entreprise. A «Week-end», il balance : «Période de la semaine qui s'étend du vendredi matin au lundi soir, et incluant une phase de mise en condition, une phase de week-end proprement dite et une phase de récupération.» A «Syndicat», il précise : «Reprochent aux dirigeants des entreprises de prendre seuls des décisions stupides, en considérant à juste titre être qualifiés pour les y aider.»

Samuel Marckett dit se moquer autant de lui-même et des autres cadres que des