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Libération

Strasbourg : GM fait une nouvelle marche arrière

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Auto . Malgré les sacrifices des salariés depuis deux ans, le constructeur évoque la «vente» de son site alsacien.
publié le 10 mai 2012 à 22h16

La potion est amère pour le millier de salariés de General Motors Strasbourg. Lors du comité d'entreprise (CE) de mercredi, la direction a dévoilé qu'elle envisageait «une vente potentielle» du site de fabrication de boîtes de vitesses implanté depuis 1967. «Le pire scénario, c'est la fermeture définitive», explique Jean-Marc Ruhland, délégué CFDT et secrétaire du CE, qui ne souhaite pas entamer de bras de fer avec les dirigeants. «Près de 800 salariés sont déjà en chômage partiel, nous ne sommes pas en position de force.»

Déjà-vu. Au sein de l'usine, ce dernier CE donne aux salariés une désagréable sensation de déjà-vu. En 2008, GM avait déjà tenté de se débarrasser du site, mais aucun repreneur n'avait été trouvé. L'entreprise avait été brièvement mise en faillite avant d'être rachetée en 2010 par… GM, pour un euro symbolique. Les salariés avaient alors accepté de payer le prix fort en abandonnant une grosse partie de leurs acquis sociaux. En contrepartie, le constructeur américain, désormais partenaire de PSA, s'était engagé à pérenniser le site. «On a perdu sept jours de RTT, nos salaires ont été gelés pendant deux ans, et on a dû renoncer à tout intéressement jusqu'en 2013. Tout ça pour une boîte qui a fait des bénéfices en 2010 et en 2011», rappelle Roland Robert, délégué CGT, seul syndicat à avoir refusé de ratifier l'accord.

La nouvelle a fait bondir les politiques qui, à droite comme à gauche, avaient signé en 2010