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Libération

La Grèce cherche sa tête, l’Europe s’impatiente

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Austérité. Face à l’incertitude politique qui règne dans le pays, l’UE se divise sur l’option à suivre : assouplissement budgétaire ou ligne dure.
Le leader de la gauche radicale grecque Alexis Tsipras arrive au palais présidentiel à Athènes, le 13 mai 2012 (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)
publié le 13 mai 2012 à 22h16
(mis à jour le 14 mai 2012 à 8h55)

L'avenir de la Grèce dans la zone euro va encore dominer la semaine. A commencer par l'Eurogroupe de ce soir. Huit jours après les législatives du 6 mai, le pays reste ingouvernable. Hier, c'était au tour du président de la République, Carolos Papoulias, de tenter d'arracher la constitution d'un gouvernement de coalition. Mais sa rencontre avec les dirigeants des trois partis arrivés en tête a été un échec : Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale Syriza, a catégoriquement exclu de participer à un gouvernement qui ne jetterait pas aux orties le programme d'austérité «criminel» exigé par les créanciers de la Grèce. Selon Antonis Samaras, leader conservateur de la Nouvelle Démocratie (ND, arrivée en tête avec 19% des voix), Syriza refuse de soutenir une coalition, même si celle-ci s'engageait à «renégocier» l'accord conclu fin 2011 avec la troïka (UE, BCE et FMI) en échange du nouveau prêt de 130 milliards d'euros.

«Acropole, adieu !» Totalement désavoués par les électeurs, les deux grands partis - la Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok - ont pourtant proposé un gouvernement intérimaire de deux ans, avec maintien dans la zone euro, mais changement «drastique» du plan d'austérité. Ces deux partis, à qui il manque deux sièges pour pouvoir gouverner ensemble, ont besoin d'un troisième partenaire. A défaut de l'accord de Syriza, le nouveau petit parti de gauche proeuropéen Dimar pourrait accepter une alliance avec ND et l