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Libération
chronique

La génération Y de l’entreprise

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Les start-up plutôt que le CAC 40
par Gilles Babinet
publié le 13 mai 2012 à 19h06

On l'appellera Julien, c'est un de mes anciens stagiaires représentatif de la nouvelle génération Y dont on a le plus grand besoin. Julien a certes fait une grande école - nul n'est parfait - mais n'a jamais voulu travailler dans la finance ou faire carrière dans les grosses machines verticales du CAC 40. Julien a préféré monter sa société, Leeaarn, une sorte d'université virtuelle où chacun peut organiser une conférence magistrale, sur le thème de son choix. Son business plan n'est pas encore très affiné, mais s'il répond à un besoin, comme il le croit, il finira par trouver un moyen de faire vivre sa société.

Les choses changent : si, il y a quinze ans, pratiquement aucun élève issu de HEC, Polytechnique et consorts ne montait d’entreprise dans les années qui suivaient leur diplôme, une proportion significative d’entre eux le fait désormais. L’emploi est certes devenu plus rare, les carrières plus aléatoires, mais ces nouveaux venus sur le marché du travail comprennent aussi que les méthodes de management ont été bouleversées par le numérique, que les start-up ont un potentiel d’épanouissement autrement plus important que les entreprises classiques. Et pour Julien, ce qui importe, c’est la capacité de travailler en étroite collaboration avec l’ensemble de l’écosystème du numérique et plus forcément en compétition. Sa réussite ne viendra pas de sa capacité à investir en R&D, ou d’acheter un équipement complexe, mais de disposer des meilleurs référenceurs sur Interne