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Olivier Mével, entrepreneur: «Des robots qui égayent nos journées»

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Le pionnier des objets communicants à monter soi-même lance une série «100% ludique et futile».
Olivier Mével en 2005 (DAMIEN MEYER / AFP)
publié le 13 mai 2012 à 19h07

Comme tout inventeur qui se respecte, Olivier Mével rêve de faire un carton à chacune de ses créations. Mais au sens propre du terme cette fois. Sourire en coin d'éternel adolescent, plein de cette ironie distanciée de ceux qui vivent leur vie comme un jeu, ce quadragénaire s'est lancé un nouveau défi qui le distingue assez radicalement de l'entrepreneur type écumant les stands de Planète PME à la recherche d'un créneau juteux. A partir de rien ou presque et par la seule magie communicante d'Internet, il s'est mis en tête, avec son associé Marc Chareyron, de conquérir la planète avec des petits robots en carton à découper et monter soi-même (en dix minutes) avant, dit-il le plus sérieusement du monde, de leur «donner vie en les connectant au réseau». Dis comme ça, on pourrait n'y voir qu'une lubie loufoque de geek perdu dans ses soudures de circuits imprimés. Sauf que ce doux allumé n'en est plus à son coup d'essai.

C'est ce pionnier des «objets communicants et intelligents», comme on les appelle - parfois à tort -, qui avec Rafi Haladjian, une autre tête chercheuse de la connectivité généralisée, a créé et développé de 2002 à 2008 Violet, une des start-up les plus décalées de la french touch d'Internet. Pendant cinq ans, Violet et son fameux Nabaztag - «lapin» en arménien - a fait s'esbaudir le petit monde des early adopters adulescents en ânonnant leurs mails et en leur donnant la météo ou l'état de la circulation sur le périph à coups d'énigmatiq