Il y a encore quelques semaines, Jamie Dimon, le patron tout puissant de JP Morgan Chase, comptait profiter de son assemblée générale annuelle pour mettre en avant les bons résultats de sa banque. Il avait d'ailleurs choisi de tenir la réunion à Tampa, en Floride, «parce c'est toujours mieux d'annoncer des bonnes nouvelles avec du soleil». Hier, lors d'un rendez-vous particulièrement agité, il a dû au contraire tenter de défendre sa peau et celle de son établissement en pleine tourmente. Il a ainsi reconnu «une erreur qui n'aurait jamais dû se produire et dont [il tirera] les leçons». Il n'a pas pu éviter cependant les appels de certains actionnaires en colère à séparer le poste de PDG de celui de président. Même si le conseil d'administration de la banque semblait décidé à maintenir la double fonction.
«Baleine». Depuis la révélation la semaine dernière de la perte catastrophique de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) infligée par la désormais fameuse «baleine de Londres» - le surnom du trader français Bruno Michel Iksil qui s'était engagé dans une stratégie de couverture des risques pour le moins hasardeuse -, la première banque américaine est confrontée à une tempête qui ne faiblit pas. Selon le Washington Post d'hier, le ministère de la Justice a même ouvert une enquête.
En quelques jours, c'est tout le débat sur la régulation financière aux Etats-Unis qui a été relancé, alors que certains ont demandé des mesures plus s