C’est peut-être l’épilogue du bras de fer entre Jean-Charles Naouri, patron du groupe Casino, et son associé brésilien Abilio Diniz au sein de Grupo Pão de Açucar (GPA), numéro 1 de la grande distribution au Brésil, avec un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros l’an dernier. Comme prévu dans l’accord d’actionnaires passé entre les deux hommes en 2005, le groupe stéphanois prendra le contrôle de GPA le 22 juin, au terme de l’assemblée générale de ses actionnaires. Le groupe Casino a annoncé, hier, avoir exercé son option pour devenir majoritaire dans la holding Wilkes - qui contrôle GPA -, détenue jusqu’ici à parts égales avec Abilio Diniz.
«Trahison». Il suffira au groupe de Naouri de racheter au milliardaire brésilien une seule de ses actions dans Wilkes. Sauf si celui-ci exerce, d'ici au mois d'août, son droit de lui vendre 2% de ses parts dans la holding. Ce qu'il pourrait être tenté de faire au prix fort… Dans la foulée, Jean-Charles Naouri deviendra le nouveau PDG de Wilkes. Et Casino va pouvoir nommer la majorité des membres du conseil d'administration de GPA. Une belle revanche pour Jean-Charles Naouri, qui n'a toujours pas digéré la «trahison» de son associé brésilien. C'est qu'en mai 2011, Diniz a négocié, dans le dos de son partenaire français, une fusion entre GPA et la filiale brésilienne de Carrefour, grand rival de Casino en France. Lui jurait que c'était une affaire en or, qui créerait un mastodonte au chiffre d'affaires de 29 mill