Les hasards du calendrier font parfois cruellement les choses. Lors de leur rencontre inaugurale hier à Berlin, le président français et la chancelière allemande avaient à leur disposition la toute première estimation de croissance de leurs PIB respectifs au premier trimestre, parue le matin même. Le comparatif tourne une fois de plus à l’avantage de l’Allemagne qui s’affirme plus que jamais comme la locomotive de la zone euro. Alors que la croissance a été nulle au premier trimestre en France - après un inespéré 0,1 % au quatrième trimestre 2011 -, elle a rebondi à 0,5 % outre-Rhin à la surprise générale après un recul de l’activité de 0,2 % fin 2011. Dit autrement, les deux premières économies européennes continuent de diverger.
La zone euro à l'équilibre. Dopée par ses exportations et une consommation qui a permis de compenser un recul des investissements, l'Allemagne a fait beaucoup mieux que les 0,1 % attendus et permis à la zone euro dans son ensemble d'éviter de justesse la récession. Malgré un plongeon de l'activité en Italie au premier trimestre (-0,8 %) et une mauvaise performance des Pays-Bas (-0,2 %), elle se maintient tout juste à flot avec une croissance nulle.
A la différence de l’Allemagne, le premier trimestre en France aura été marqué par une consommation atone et une contribution du commerce extérieur à la croissance légèrement négative (-0,1 point après +0,7 point au dernier trimestre 2011).
L'emploi salarié stabilisé. Avec