C'est un exercice de communication de haute voltige. Auchan, comme Carrefour, réduit la voilure dans ses hypers, avec 1 600 postes en passe d'être supprimés, mais ne l'affiche pas. L'enseigne phare du groupe Mulliez a annoncé dans le même temps l'ouverture de 50 «drives», ces points de retrait de marchandises achetées sur Internet, avec 3 200 emplois nouveaux à la clé. La soustraction est vite faite, et le géant de la distribution s'est flatté de la création de 1 600 postes nets à fin 2014. Pas mal, par temps de crise. Dans le communiqué de presse, le groupe qui, fidèle à sa discrétion légendaire, ne souhaite pas commenter sa stratégie avec la presse réaffirme ses principes : «Une priorité absolue à la mobilité interne» et un «accompagnement personnalisé» pour les collaborateurs concernés.
Mais le jeu des transferts n'est pas aussi simple : il mixe des métiers et des qualifications différentes. «On reproche aux gens de ne pas accepter le changement, s'indigne Guy Laplatine, délégué central CFDT. Mais quand il s'agit d'un travail avec moins de qualification, plus de pénibilité, et plus de contraintes, on peut comprendre qu'ils soient en résistance. Ce n'est pas comme un cadre qui devient directeur !»
«Automates». Jeudi dernier, tous les syndicats, de la CFTC (majoritaire) à la CGT, ont émis un avis défavorable sur ce «plan de transformation de l'entreprise». Premier menacé, le rayon électroménager, avec le développement des v