Il n'y a pas si longtemps, celui qui avait la chance de rencontrer le discret Mark Zuckerberg repartait avec une carte de visite pour le moins singulière. Son nom en lettres bleues et puis cette joyeuse apostrophe : «I am CEO, bitch !» (C'est moi le PDG, connard !) Un humour décapant de la part du petit prodige et patron du réseau social aux 901 millions d'amis, et qui ne plaisait pas à tout le monde. Quelques années plus tard, à l'heure de l'introduction en Bourse de Facebook, c'est bien la question qui taraude Wall Street : à 28 ans (il vient de fêter son anniversaire), «Zuck», comme ses amis l'appellent, a-t-il les épaules suffisamment larges pour être à la tête d'une compagnie cotée sur les marchés, et qui évoluera désormais sous le regard aiguisé des investisseurs ?

Sweat à capuche. L'interrogation a rebondi début mai, quand Zuckerberg a entamé son fameux road show pour aller à la rencontre des banquiers avant la cotation officielle. Lors de la première étape à New York de sa vaste tournée américaine, Zuckerberg a commencé par disparaître pendant de longues minutes sans donner d'explications, car il avait choisi d'aller aux toilettes au moment de la présentation… Il s'est ensuite adressé à son audience dans son traditionnel sweat-shirt à capuche, avec jeans et baskets, ce que les banquiers n'ont pas apprécié. Et le lendemain, à Boston, il a tout simplement décidé de ne pas se présenter. Certains analystes se sont alors publiquement dema