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Libération

Grecs et Espagnols tirent sur leur compte

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Épargne . Les retraits massifs, effectués sous le coup de la peur, mettent en danger les banques de ces pays.
publié le 17 mai 2012 à 21h46

La menace d’un «bank run» plane désormais au-dessus des maillons faibles de la zone euro. En Grèce comme en Espagne, les retraits aux guichets de certaines banques ont pris des allures inquiétantes. Pour la seule journée du 14 mai, a confié le président grec Carolos Papoulias aux chefs de file des partis politiques, les épargnants grecs ont retiré plus de 700 millions d’euros. La fuite de liquidités n’atteint pas encore le niveau constaté en 2010 avant la mise en place du premier plan de sauvetage du pays. Mais, si elle n’est pas rapidement endiguée, c’est l’ensemble du système bancaire grec qui pourrait en pâtir.

Injection. Les retraits précipités et massifs déséquilibrent brutalement le bilan - et la solvabilité - des banques dont le métier est d'accorder des crédits sur la base d'une épargne collectée présumée stable. Or, depuis le 1er janvier, le montant des retraits atteindrait près de 72 milliards d'euros… «Le gouverneur de la banque centrale m'a dit qu'il ne s'agissait pas de panique mais d'une grande peur qui pourrait évoluer en panique», a alerté Papoulias, plaçant face à leurs responsabilités les partis qui rejettent l'austérité exigée par l'UE en contrepartie de son soutien financier.

La Banque centrale européenne (BCE) a fait monter la pression en décidant mercredi de ne plus alimenter en liquidités certaines banques grecques insuffisamment capitalisées. Pour l'heure, les discussions entre le gouvernement grec, l'UE et le FMI po