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Libération

Sapin face à un hic avec le Smic

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publié le 17 mai 2012 à 21h16

Le Smic ? Un dossier «prioritaire», mais un dossier miné. A peine entré dans ses nouvelles fonctions, le ministre du Travail, Michel Sapin, a confirmé l'intention du gouvernement d'honorer au plus vite, en clair à l'issue de la conférence sociale prévue mi-juillet, la promesse de campagne du candidat Hollande : «Vous pouvez vous attendre à un coup de pouce. Quant à la grosseur du coup de pouce, ça fait partie des sujets qu'il faut commencer à aborder avec les partenaires sociaux.»

Chez les socialistes, l’affaire ne fait pas débat. Du moins sur le principe. Dès juillet 2011, Hollande s’était prononcé en faveur d’un relèvement exceptionnel du salaire minimum qui, depuis 2006, n’a jamais progressé au-delà de la revalorisation automatique qu’entraîne la hausse des prix à la consommation. Dans l’électorat, le sujet résonne : 2,3 millions de personnes - un salarié sur dix - sont rémunérées sur cette base, soit 1 398 euros brut mensuels pour ceux travaillant 35 heures.

Néanmoins, pour éviter d’être l’otage des revendications syndicales sans renier son vœu de mieux répartir les fruits de la croissance, le candidat avait esquissé les règles auxquelles il comptait assujettir l’évolution future du Smic. Son idée ? L’indexer non plus seulement sur les prix (et le gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier), mais aussi sur la croissance. De quoi redonner du pouvoir d’achat aux catégories les plus modestes en cas de reprise économique. Le hic, c’est que de